[Betteraves] Formation et rencontres Reclaim The Fields, 10-13 novembre, Bure.

gautier gautier at riseup.net
Mer 2 Nov 12:44:03 CET 2016


Salut,

Ci-après dans le corps du texte et en PJ: invitation pour la formation 
et les rencontres RtF à Bure, notamment à destination des personnes du 
Grand Est.
A faire tourner.

A bientôt!

Gautier

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Retrouvons-nous à Bure, lors des rencontres de Reclaim The Fields, du 10 
au 13 novembre pour renforcer les dynamiques agricoles autonomes dans le 
Grand Est et ailleurs.

« Reprenons les champs ! » est un slogan qui vous parle ?
Du jeudi 10 novembre 10h, au vendredi 11 novembre, 12h : une journée et 
demi pour prendre le temps de présenter ce qu’est Reclaim The Fields*, 
comment ça marche et avoir ensemble des réflexions et débats sur les 
thématiques des luttes paysannes, de ce que signifie être paysan.ne, de 
la paysannerie dont on rêve, de pour qui et pour quoi produire, 
d’agriculture collective, d’autonomie ou de souveraineté alimentaire 
(voir programme plus bas).
Vendredi 11 : Après-midi - présentation de la lutte à Bure et des enjeux 
agricoles (accaparement, occupation...). Soir – conférence gesticulée 
« Bure auto-stop ».
Samedi 12 : discussions et perspectives sur les dynamiques françaises et 
européennes de RtF.
Dimanche 13: « Barricades agricoles  » entretien et plantation de haies 
des terres squattées.

Ces dernières années, les installations agricoles se sont multipliées en 
Lorraine et dans le Grand Est, beaucoup en maraîchage bio, mais pas que. 
Des projets plus collectifs émergent, avec la volonté de ne pas rester 
seul sur sa ferme, de multiplier les productions, de transformer, de se 
reformer à l'artisanat, de s'auto-organiser et de démonétiser tout ça le 
plus possible.

Si certains trouvent à s'installer près des villes, pour beaucoup 
d'entre-nous, on trouve d'abord nos espaces d'expression dans des 
espaces ruraux qui ne font pas forcément rêver les agences de voyages. 
Ils sont là où les usines (les mines, les hauts-fourneaux...) ont fermé 
et sont fortement sujets à la monté du vote FN. Point d'avenir en dehors 
d'un salariat de plus en plus pressurisé, du fantasme du renouveau de 
l'industrie lourde (acier, nucléaire, gaz de couche…), des tentatives de 
tourisme commercial européen ou de la perfusion du Luxembourg ?

Bure est un exemple démesuré de ce qu’entraîne le sacrifie de 
l'agriculture et la perte des solidarités locales. Dans la course au 
profit, le déclassement de ce coin à cheval sur la Meuse et la 
Haute-Marne en a fait l'endroit idéal pour que les nucléairocrates y 
voient l'occasion de déménager une grande partie de leur industrie 
mortifère et d'imaginer les projets les plus dangereux. Le capitalisme 
créé lui-même les espaces poubelles de sa fuite en avant. Il y a ceux 
qui marchent, et ceux qui crèvent ! Les prédateurs de terres et 
fossoyeurs du monde pullulent sur le terrain grandissant de la 
résignation. La discrétion et la paix sociale sont des choses 
précieuses ! Comme disait le philosophe Žižek « aujourd'hui, il est plus 
facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme ».
« Vivre, produire, lutter ! »

Nous devons donc lutter à Bure, comme partout. Ces lieux, on y est 
attaché. C'est là qu'on habite, avec nos voisin.e.s, nos ami.e.s, nos 
familles... C'est là qu'on veux se mettre bien, qu'on veut vivre, 
produire et lutter! Nous devons avoir la capacité à mettre des bâtons 
dans les roues d'une arracheuse qui entre dans une forêt comme dans 
celles du morne quotidien de la société industrielle. Face au travail 
aliéné, à la guerre économique, à l'isolement et à la marchandisation du 
vivant, nous cherchons un rapport et une organisation du travail 
satisfaisantes, la maîtrise de nos outils et l'émancipation au maximum 
du marché. Nous voulons faire du temps notre allié et de la nature une 
compagne. Nous voulons vivre heureux.se, solidaires et être contagieux.se.
Alors on a besoin de se rencontrer, de partager nos envies et les paris 
de nos choix de vie. On a besoin de s'organiser pour dépasser les 
engagements du quotidien comme pour les renforcer. On a besoin de 
s'ancrer dans quelque-chose de concret avec un horizon politique partagé 
ici et ailleurs. On sait qu'on n'est pas nombreux.ses, mais que déjà, à 
quelques-un.e.s, on peut être fort.e.s et faire bouger les lignes.

(*) : Reclaim the Fields, rassemble de jeunes  paysan.ne.s sans terre et 
des collectifs, constitué en 2008 dans  la suite du Forum européen de 
Malmo, pour favoriser le retour à la  terre et, dans un même mouvement, 
remettre en question les rapports  de production en agriculture. 
Produire sainement  des aliments sains ne suffit pas à répondre à une 
question alimentaire qui est avant tout sociale et politique. Qu’en 
est-il de la répartition de la terre ?  Comment repenser les rapports 
marchands en agriculture, quid des formes d’agricultures vivrières ? RtF 
invitent à travers des pratiques et des rencontres à réfléchir sur les 
conditions d’existence des paysan.ne.s,  et des sociétés, pour agir. 
Plus d’infos : www.reclaimthefields.org. (extrait de l'article « Se 
former à des pratiques agricoles et politiques », TRI n°454, avril 2016 
et Lutopik n°11, été 2016, ici: 
https://share.riseup.net/#Or2OEZL9ncJ4zLSKMSXecw)

FORMATION (du jeudi 10 novembre 10h au vendredi 11, 12h)

Une partie de cette rencontre est aussi prévue pour se former et 
échanger sur le monde agricolo-administrativo-politico-économico actuel. 
On a imaginé ces journées avec différents outils d' « éducation 
populaire », pour que ça ne soit pas trop pénible, et aussi pour 
diffuser ce genre d'outils, à réutiliser ensuite dans d'autres contextes !

JEUDI MATIN :
Présentation des participant.e.s, de RtF, échange autour des questions 
qui sont soulevées au sein du réseau et à partir de ce que chacun 
fait/ambitionne de faire, se connaître et se donner envie de faire des 
choses ensemble.

JEUDI APRES-MIDI :
Les “valeurs” portées par RTF : une séance de définitions des mots 
comme : “autogestion”, “anti-autoritaire”, “anticapitaliste”, “modes de 
productions collectifs, coopératifs,
autonomes”, “solidarité” et “action directe”. Discussion en petits groupes.
Identifier l’ennemi … Avoir une idée des politiques et stratégies en 
cours influençant l’agriculture et l’alimentation à partir des 
différentes analyses qui sont produites (par les organisations 
agricoles, ONG, l'enseignement, les mouvements de luttes paysannes). 
Dessin du schéma de la situation.

VENDREDI MATIN :
3 discussions successives : contexte institutionnel agricole français, 
« Pour qui, pour quoi produire ? » (discussion silencieuse autour d’une 
grande feuille), « Et maintenant ? » : quelles suites locales à cette 
rencontres ?

Modalités pratiques : inscription par mail terresdebure at riseup.net. 
Rendez-vous jeudi à 9h30 à la Maison de la résistance, 2 rue de 
l'église, à Bure (55290). Formation auto-gérée, le programme pourra être 
affiné en fonction des participant.e.s. Formation gratuite, ne nécessite 
pas de prise en charge Vivéa pour les agriculteurs/trices et les 
futur.e.s agri. Repas et hébergement (dortoir) assurés sur place. Les 
produits de la ferme ou de la maison sont les bienvenus pour alimenter 
la cuisine collective. Possibilité de nous retrouver tout au long du 
week-end ! :-)
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Une pièce jointe autre que texte a été nettoyée...
Nom: Formation et rencontres Reclaim The Fields_Lorraine_10-13novembre2016.pdf
Type: application/pdf
Taille: 53400 octets
Desc: non disponible
URL: <http://lists.reclaimthefields.org/pipermail/betteraves/attachments/20161102/1c87b6c6/attachment-0001.pdf>


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